La Vie d'Oyasama selon la vision du temps moderne
Première partie : Avant de devenir le Temple de Tsukihi

Avant de commencer

Si vous n'avez pas lu le livre de la Vie d'Oyasama, il est difficile de comprendre de quoi je parle ici. Contactez-moi pour vous en procurer. Ces commentaires sur la Vie d'Oyasama ont été succesivement publiés sur papier depuis novembre 2011. Mais je continue la suite ici sur ma page d'internet. Ainsi, tout ce qui est écrit ici est mon interprétation personnelle mais elle est fondée sur la doctrine authentique enseignée au Japon.

I, le sens de ses premiers quarante ans

Trois points pour songer à la première partie de sa vie
En effet, je suppose que la clé pour bien apprendre ses quarante premières années comporte trois points.

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Premier point :
les quarante ans aussi louables qu’exemplaires en tant que femme au foyer au féodalisme moderne(1). Miki était une femme tout à fait comme les autres malgré sa vie plus qu’édifiante. Bien qu’elle ait été très pieuse,sa spiritualité ne fut pas hors du commun. Et son physique non plus. Elle n’était pas aussi vigoureuse que l’on le croit(2). Elle qui « abattait bien l’ouvrage de deux personnes » déclara elle-même qu’elle n’était pas robuste(3). Le deuxième Shimbashira considérait que si la personne était parfaite, sa santé aurait dû l’être aussi et se demandait si celle de Miki était un modèle idéal pour tout le monde(4). La première partie de sa vie est donc considérée comme une vie ordinaire que peut mener n’importe qui.

Deuxième point : le comportement en harmonie avec l’âme ou la formation d’esprit en fonction de l’âme. Il ne semble pas faux de penser que Miki se formait inconsciemment pendant quarante ans grâce à son âme prédestinée d’Izanami-no-mikoto, mère de toute l’humanité, pour se préparer à accuei l l ir les paroles divines et devenir plus tard le Temple de Tsukihi. Le deuxième Shimbashira en parle ainsi : « Sans persister dans l’idée que seule son âme l’a naturellement conduite comme tel, […] on peut comprendre que cela (le fait de devenir le Temple de Tsukihi, ndlr) résulte de ses comportements qui s’accordaient à son âme et répondaient à l’attente d’Oyagami… »(5). Son âme prédéterminée aurait conditionné la première partie de sa vie, période où elle ignorait la Révélation. Autrement dit, elle ne réagit pas à l’encontre de son âme mais en était à l’écoute sans savoir ce qu’elle était, sans connaître sa nature. Voilà une leçon importante à tirer pour les fidèles mais qui reste encore à élucider.

Troisième point : la mise en application de ses premières quarante années à la vie de chacun après avoir étudié le Modèle du Temple de Tsukihi de ses dernières années. Même si ses actes pendant quarante ans étaient estimables aux yeux de ses contemporains, ils poseraient des problèmes à l’égard de l’Enseignement d’Oyagami révélé plus tard. Cette réflexion nous permet d’apprendre la façon de distinguer l’acte en tant que croyant du Tenrikyô de celui du non croyant pourtant exemplaire.

1 L’époque moderne en France commence à 1453, chute de Constantinople, et se termine à la Révolution française tandis qu’au Japon elle débute vers la fin du XVIe siècle et finit par la fin de l’Ere Edo à la deuxième moitié du XIXe siècle (Le nouveau Petit Robert 2008 et Digital Daijisen, Shogakukan).
2 Nakayama Shôzen, Extraits des cours du premier niveau pour le XVIe stage sur la Doctrine, p.121.
3 La Vie d’Oyasama, p.p.9-10.
4 Nakayama Shôzen, Idem, p.121.
5 Nakayama Shôzen, Explication générale sur l’Ofudesaki, p.193.

(publié en février 2012 au bulletin trimestriel de Tenrikyô)